lundi 23 janvier 2012

La Mort Vous Va Si Bien...

Moi si méprisant naguère
Aussi cinglant qu’un monastère
Je vous assommais de misère
J’ai su votre long calvaire
Tandis que mon âme austère
Maudissait votre baiser d’hiver
Mais à l’amour comme à la guerre
Nous voilà maintenant frères

Ah! Mon homme de crocs, mignon
Que j’aime nos effusions
Vermeil sont nos oraisons
Quand se déverse à gros bouillons
Notre hémoglobine passion
Enclave de notre union
Exsangue par adoration
J’ai de la veine à profusion

Adieu, adieu à mon destin
Désormais, le vôtre est mien
Quand votre puissance m’étreint
L’amour est viril et sanguin
Votre pieu au creux des reins
Je fais fi des temps anciens
Vous, mon précieux gardien
La mort vous va si bien

Nous sommes 2 anges irréels
Dont on a coupé les ailes
Dans la danse des violoncelles
Chantant leurs hymnes mortelles
Explosent nos coeurs de dentelle

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