mardi 9 avril 2013

Des Meurtrissures...


Églantine brosse la neige dans ses cheveux
Comme la lune se brise avec avidité
sur le parchemin de son visage froissé
elle se souvient des chants de sa mère
des ballades sur un marin un peu robuste
basculant les filles imprudentes derrière les cages à homards
et laissant sur son passage des enfants voués à l'oublie...
 

Et tout comme sa maman, dissipée dans les nuages follets
Églantine en a versé des perles sur le sol ingrat
la vie lui en a foutu des claques et des cicatrices
à grands coups de fouet dans les entrailles du cœur 

Elle en a porté des robes taillées dans le mensonge
des chapeaux sertis de cruauté et de trahisons
mit à son cou des colliers de faux pardon
tandis que des mains aux doigts de rouille
lui volait sa dignité et rougissait son église 

Jamais elle n'a craché, jamais elle n'a crié
jamais elle n'a rendu les coups
car elle sait que ce qui ne tue pas rends plus fort
mais elle sait aussi que ce qui rends plus fort peut tuer plusieurs fois... 

Églantine sait qu'un jour, son ciel se crèvera
la goutte de trop dans le proverbial vase...
Alors, elle decide de prendre les devants
elle s'assoit à la fenêtre, ferme les yeux et appuis sur la gâchette...

BANG!
Tout est fini... adieu, fragile Églantine...

 

 

 

dimanche 10 mars 2013

Parade nocturne des sans-amour


Dans la pesante tiédeur du givre matinal,
Des anges écorchés dorment sur le plancher de danse
Leurs ailes pleines de foutre, l’auréole suintant de sang et de sueur
Dans le coma du houblon, les faunes s’électrisent
 

Hier soir, trop de jeunes filles pleuraient dans les abribus
Et moi, suave sourire sur mes lèvres mauve, ça m’attendrissait
J’étais comme une putain au cœur serti de diamants fissurés
J’hurlais des maux d’amour, que personne n’entendait
 

Dans mon jeans trop moulant, avec le sexe comme une grosse grimace
mon « boner » faisant un superbe doigt d’honneur aux allumés d’Aphrodite
Ma vertu en prenait pour son rhume dans une valse sado-maso
J’avais le vice qui transpirait sur la langue,  comme Alice au bordel des merveilles
Le regard terriblement échancré, je défonçais des bouches-cathédrales
Mais j’avais le cœur au bord des larmes, un homme-enfant noyé dans le miel
 

Je suis devenu biche aux ébats brulants pour une orgie céleste
On m’a corrompu le cierge, et mes prières ont pris l’eau
Les tambours explosaient des hymnes un peu froissé
Mais goûtant bon la rouille et les promesses maudites
L’aube démasqua les princes non-charmants
Toute bonne débauche ayant fatalement une fin
 

Ce soir encore, beaucoup de jeunes filles pleureront dans les abribus
Et vainement, je serai résigné à faire comme elles
Mais ce ne sera pas attendrissant du tout
Ce sera simplement une autre symphonie pathétique
Que personne n’entendra, que personne n’applaudira
Soyez gentils… lancez-moi des bisous de neige

vendredi 14 décembre 2012

Ténèbres sur neige....

En état de rêverie mondaine, je déambulais

dans la douceur d’un jour blanc, imbu de moi-même
Je déployais ma roue, j’étais le roi des paons
En réalité, je me fourvoyais d’aplomb et sans issue
j’étais un bœuf au pays des sucres d’orge
et qui, trop tard, aperçoit l’abattoir
où on lui tranchera la gorge,
sans "Bonjour!", ni "Merci!"
 

Et puis vlan! La claque qui assomme!
Ma couronne tombe dans la slush
C’est le désarroi, tout se bouscule
On reçoit des déflagrations dans l’âme
Je paroxysme dans le mauvais sens
Le ciel est trop lourd et mes ailes sont mouillées
Au secours! La neige est devenue rouge…
 

L’innocence fait un cauchemar et bascule dans le Styx
Elle se débat, elle a si peur, elle est livide
Elle crie, elle hurle, elle pleure… elle est si petite
Elle meure et partout, ça fait « BANG »,
Comme celui qui a percé ses tympans... 
 
Tout explose. Tout se déchire.
Les heures se figent, le temps se dénoue..
Sans faillir, le tranchant de la Grande Faucheuse
passe et repasse, multipliant les conquêtes
pour un chapelet d’âme nouvelles…
 

Maintenant, le ciel pleure des camélias noirs
tandis que mes yeux invoquent des branches de lilas.
Un épais manteau de sang recouvre l’humanité
L’amour et la compassion se sont éveillé
dans un mauvais compte à rebours
Un grand coup de folie a frissonné sur nos vies...



 
 

 

 

mercredi 24 octobre 2012

Religieusement... ou non!!


Les matins sont fatigués de renaître dans une aube trop fragile pour soulever mes craintes et mes espoirs.  Je respire sans y croire, esseulé et enivré par les fissures de mon passé et l’imprévisible tornade d’un possible futur. Dans la révolution de mon âme à l’oxygène comateuse, je porte des enfants déicides qui s’accouplent avec des anges athées. Le soleil se fout de ma gueule et me violente par tout les orifices, comme un amant égoïste épris de sa propre jouissance. Moi qui suis de brume et de neige,  je voudrais tant que la pluie me crache son hémorragie au visage.  Je divague et déambule entre l’effroi et l’ennui dans ma cathédrale 100 fois trop timide pour mes envies d’océan.  Entre deux abîmes, mes souvenirs perdent la mémoire.  Alors finalement, quand le ciel est bercé par la nuit, les anges ont les pieds sales et les poèmes sont en manque d'amour…

lundi 23 janvier 2012

L'Opéra Des Oiseaux

Moi... Blessé par tes blessures
J’espérais tes engelures
Toi... Souffrant de mes souffrances
Tu contemplais mes errances
Dénudés par nos fractures
Nos univers se capturent
Et nos chaos se chantent romance
L’Amour crie en nous: « vengeance »!
Mais certains pointent nos fissures
D’autres érigent pour nous des murs
Pour taire tant de véhémence
Éteignons-nous par défiance

Et on dira: « Ainsi soient-ils »
Ces garçons au coeur d’argile
Libérés par l’étreinte du sang
Qu’on leur dédie un gisant
Le meilleur, le pire sont exil
Le compromis fût notre île
Au diable les promesses du temps
Si tout nos maux sont monuments
La cible du bonheur tranquille
A ignoré nos projectiles
Trop sensibles aux ombres d’avant
Nous repeignons le firmament

L’amertume de notre histoire
Vous giflera dans vos mémoires
La noire colombe, le blanc corbeau
Brûleront sur vos drapeaux
Ayant la lune comme balançoire
Nous danserons au vent du soir
Nos coeurs fracassant leur vitraux
L’Amour scintilla tel un joyaux
Mais vos opprobres firent échoir
Les « peut-être » de nos espoirs
Et de la pointe d’un digne couteau
Naquît l’opéra des oiseaux

Malices Au Pays Des Horreurs

Sitôt la tête sur l’oreiller
Vers l’Autre Monde, je trépasse
Je ne veux pas y pénétrer 
Mais voila, j’y tombe en disgrâce
De jolies fleurs veulent m’étrangler
L’opium des snobs me surpasse
Je ne peux plus me réveiller
Je cours le temps, je perds l’espace
Un fou me pourchasse de son thé
Je vais bientôt boire la tasse

Je déambule dans l’eau bénite
D’une religion sans sacristie
Et lorsque je grandis trop vite
D’affreux jumeaux souillent mon Q.I.
Dans ce 3x plus qu’explicite
J’ai l’abdomen qui rétrécie
Et une drag-queen me décapite
Faute de m’avoir dans son lit
Un félin rose m’en félicite
Et je plonge dans ses 9 vies

La où commencent mes cauchemars
Les arc-en-ciel perdent leur couleurs
Ma peau se parfume de brouillard
Et mes larmes n’ont plus d’odeur
Mon reflet divorce du miroir
Où mon ombre est morte de peur
La folie épouse le bizarre
Le lapin se fait porte-malheur
Et j’intitule cette histoire
Malices au pays des horreurs

Princes Charmés

Ses paroles sont des courtisanes
Ses gestes désarment les armures
Et lorsqu’il dénoue son pagne 
Les visages se défigurent
Il fait le fier, se pavane
Explore le mâle sous toutes coutures
Mais à quoi rêve ce nymphomane?
Qu’on mette un baume sur ses blessures

Ces messieurs du sexe fou
Recherchent le parfait Adonis
Qui leur offrira ses bijoux
En acceptant tout leurs caprices
Croient-ils vraiment qu’un jeune loup
Renoncera à son avarice?
Et ils s’endorment sans rendez-vous
Face au vide de leur précipice

Au jeu des princes charmés
L’affection est en détresse
On est prêt à s’entretuer
Pour la récolte des caresses
Tant pis pour les assoiffés
Qui doivent proscrire la tendresse
L’amour s’est-il encore effacé?
Et c’est là que le bat blesse

1, 2, 3, suivez-moi au fond des bois
4, 5, 6, je vous promets bien des délices
7, 8, 9, ils seront joyeux les veufs
10, 11, 12, êtes vous prêt pour la partouze?