Les matins
sont fatigués de renaître dans une aube trop fragile pour soulever mes craintes
et mes espoirs. Je respire sans y
croire, esseulé et enivré par les fissures de mon passé et l’imprévisible
tornade d’un possible futur. Dans la révolution de mon âme à l’oxygène
comateuse, je porte des enfants déicides qui s’accouplent avec des anges
athées. Le soleil se fout de ma gueule et me violente par tout les orifices, comme
un amant égoïste épris de sa propre jouissance. Moi qui suis de brume et de
neige, je voudrais tant que la pluie me
crache son hémorragie au visage. Je
divague et déambule entre l’effroi et l’ennui dans ma cathédrale 100 fois trop
timide pour mes envies d’océan. Entre
deux abîmes, mes souvenirs perdent la mémoire. Alors finalement, quand le ciel est bercé par
la nuit, les anges ont les pieds sales et les poèmes sont en manque d'amour…
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