Églantine
brosse la neige dans ses cheveux
Comme la
lune se brise avec avidité
sur le
parchemin de son visage froissé
elle se
souvient des chants de sa mère
des
ballades sur un marin un peu robuste
basculant
les filles imprudentes derrière les cages à homards
et laissant
sur son passage des enfants voués à l'oublie...
Et tout
comme sa maman, dissipée dans les nuages follets
Églantine
en a versé des perles sur le sol ingrat
la vie lui
en a foutu des claques et des cicatrices
à grands
coups de fouet dans les entrailles du cœur
Elle en a
porté des robes taillées dans le mensonge
des
chapeaux sertis de cruauté et de trahisons
mit à son
cou des colliers de faux pardon
tandis que
des mains aux doigts de rouille
lui volait
sa dignité et rougissait son église
Jamais elle
n'a craché, jamais elle n'a crié
jamais elle
n'a rendu les coups
car elle
sait que ce qui ne tue pas rends plus fort
mais elle
sait aussi que ce qui rends plus fort peut tuer plusieurs fois...
Églantine
sait qu'un jour, son ciel se crèvera
la goutte
de trop dans le proverbial vase...
Alors, elle decide de prendre les devants
Alors, elle decide de prendre les devants
elle
s'assoit à la fenêtre, ferme les yeux et appuis sur la
gâchette...
BANG!
Tout est
fini... adieu, fragile Églantine...
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