vendredi 30 décembre 2011

Et Si Vieillir M'Était Conté...



Et si vieillir m'était conté... aurais-je peur? Devrais-je avoir peur?
Peur que tes yeux se lassent de mon visage et de mon corps meurtris par les griffes du temps... peur que l'amour me tourne le dos à jamais...
Sauras-tu m'aimer quand même, avec ma peau aussi blanche que la neige dans les sapins en Décembre... avec mon teint aussi terne que les cendres desséchées d'un arbre calcifié... avec mes cernes aussi sombres que le cœur inflexible d’Atropos... avec mes cicatrices aussi violentes que le fouet brûlant la peau des esclaves... avec mes rides aussi vilaines que la cruauté d'un enfant dans une cour de récré...Sauras-tu m’aimer quand même, lorsque ma mémoire se fera vaporeuse comme un arc-en-ciel et que j’oublierai malgré moi le charme de nos premières étreintes…  quand ma main, maladroitement, cherchera la tienne sans parvenir à la prendre car je tremblerai trop… 

quand parfois, je te regarderai sans comprendre qui tu es et que je réclamerai ma grand-maman car j’aurai peur de toi… quand je voudrai te partager pour la millième fois les histoires de mes ancêtres que tu connaîtras mieux que moi… quand je serai fragile comme un nourrisson et qu’il faudra que tu me nourrisse et me soigne… quand mes absences imprévisibles seront plus fréquentes que mes présences atrophiées… quand tu devras me guider et parler plus fort car l’obscurité dans mes yeux me cachera la magie dans les tiens et que mes oreilles ne percevront plus l’opéra des oiseaux au petit matin… 

Sauras-tu m’aimer d’un amour plus fort que les tempêtes de la Vie ?
Sauras-tu m’aimer d’un amour qui survivra aux déflagrations de la Grande Faucheuse ?
Sauras-tu m’aimer d’un amour qui combattra sans relâche les horloges du Temps ?
Sauras-tu m’aimer d’un amour plus intense que tous les autres amours qui soient ? 

Si la réponse est non, alors, je ne veux pas que vieillir me soit conté… surtout si c’est vieillir sans être aimé de toi…

mercredi 28 décembre 2011

Avant Le Purgatoire...


Ma peau, fragile comme un papillon sur un chrysanthème de glace, se souvient de tes serments brûlants comme les baisers fous d’un dragon. Tu étais le violon du diable et j’étais ton infernal concerto. Satan portait un jackstrap clouté en cuir blanc. Débauche au paradis et paix orgiaque sur Terre aux hommes bien membrés. Confessions d’un soir d’hiver en manque d’anges dans notre champagne. Les écorchés doux ont trop souvent le cœur au bord des larmes. Je vais simplement fermer ma gueule et avec un peu de chance, je me noierai dans un taxi en route pour l’oubli...

vendredi 23 décembre 2011

Un Monstre Comme Les Autres...

Emmuré dans mon mausolée de glace et de neige, je trucide les diamants de tes trahisons. Les épées rugissent et transpire le sang, tandis que je vomis des mots engendrant la Mort. J’invoque des cathédrales pour te briser les reins,  pendant que l'étreinte fétide d’un incube absout mon cœur et mon âme des empreintes vénéneuses que tu y a laissé, you stinking motherfucker. Une dangereuse révélation dans l’éclat de mes yeux mauves, jamais la lune ne fût aussi violente. Tu as fais de moi un homme fatal, en éjaculant odieusement les épines de tes mensonges sur ma confiance. La rivière de ta fourberie à noyé le pont de mon indulgence. Ce soir, le pardon ne sera pas ton ami et il n’y aura pas de reprise. Le petit ninja de porcelaine va recoller ses morceaux pendant que tu t’étouffe sur le sel de la queue du pantin qui me remplace. Adieu, carnaval, monstres et applaudissements. C’est la fin du roman et langoureusement, le froid me cajole et me baise. Enfin, je vais pouvoir dormir…

vendredi 2 décembre 2011

Hivernal...

Doucement, je secoue les flocons blanchissant ma mémoire et j'emprunte un sentier vers autrefois, lorsque le fantôme du petit garçon que j'étais me prend par la main pour guider vers la maison où tu ne vis plus désormais. Tu m'apprenais les trésors de la vie, pendant que les anges me chatouillaient et que je m'enrobais la langue de cannelle et de sucre en poudre. Bien des tempêtes ont défilés en déposant de la neige dans tes cheveux tandis que des glaçons voilaient ton regard. Un ange s’est envolé et maintenant, je dois gérer le froid moi-même. Emmitouflé dans mon linceul de neige, j’observe la lune dessiner des oiseaux d’argent sur la rivière givrée... est-ce qu'un jour, Décembre redeviendras magique? Je voudrais tellement y croire.


Des regrets...

Ce soir, la lune porte sa robe de jeune mariée pour votre dernière valse ensemble... ultime extase avant l'ultime agonie. Ce soir, je fais un collier avec mes perles lacrymales et je le cache dans une boîte d'allumettes pour empêcher mon sourire de grimacer. Ce soir, les dentelles seront rose et bleu, et les chandelles ne vacilleront pas, contrairement à la flamme de mon coeur, qui regarde s'éteindre la tienne. Ce soir, les fouets de la mélancolies tatouent des mensonges dans ta mémoire délavée. Ce soir, ma main sur ton épaule s’affole comme la brisure d’un miroir, pour empêcher vainement ton âme de prendre la clé des champs. Demain, tu seras partie et je ne serai plus le petit-fils de personne. Demain, je vais regretter de n’avoir su dire : « je t’aime », aux bons moments. Demain, je vais m’étendre sur ta tombe et une rose rouge me transpercera la gorge. Demain… j’attends ça. Amen…


Une étoile meurt...

La peau violacé et craquelée de ton coeur chuchote des sanglots pour ton âme atrophiée par la trahison, avant sa dernière valse en solo. Les dernières cendres d'une cigarette mal-aimée meurent dans ta paume, tandis que le regard vitreux de Joan Crawford se réjouit de tes souffrances. Maudite chienne !


Jeux de gamins, jeux de vilains

C'était il y a longtemps, un après-midi d'Octobre, dans la cour de récré. Toi, tranquille sur un banc, tu lisais. Moi, je rêvais de m'asseoir à coté de toi, pour te dire que tu étais beau et que je t'aimais. Mais tu m'aurais peut-être péter la gueule. Ou peut-être m'aurais-tu emmener dans un coin discret et que tu aurais glissé ma main dans ton jeans pour que je te branle. Ensuite, tu m'aurais peut-être quand même péter la gueule, car tu aurais eu honte que j'éveille en toi des sentiments maudits, pendant 2 petites minutes. J'aurais pleuré derrière un bosquet d'aubépines, du sang sur les lèvres, ton sperme tiède sur mes doigts. Un drame inaperçu, sans éclats, sans nuages….

En Mauve & Contre Tous...

Bonjour, je suis le petit chaperon mauve...

Dans mon carré de sable, derrière la balançoire rouillée
il y a des petits fantômes aux joues pleines de larmes,
des poignards effilés et des fleurs vénéneuses...
Veux-tu venir jouer avec moi?

Souviens-toi que pour accéder à mon royaume,
la gentillesse, la compassion, l'ouverture d'esprit,
l’intelligence, la loyauté, le dévouement, le partage
l'authenticité et le courage sont des armes essentielles pour survivre.

Il te faudra percevoir ce qui est caché,
explorer le "mâle" sous toutes coutures,
analyser les indices et comprendre les métaphores
parsemant mes petits poèmes atypiques
et libres des règles de l'art...
D'ailleurs, les règles de l'art, je les sodomise... et elles aiment ça!

Ce ne sera pas très souvent facile et joyeux
car j'aime enfoncer le couteau dans les plaies
et tourner la lame afin d'extraire la source de la souffrance.


Je te fais une place dans mon cercueil.
Oublis de respirer et enfonces tes yeux dans mon âme
et tes oreilles dans mon cœur...

Viens mourir avec moi et ensemble, nous renaîtrons.