vendredi 14 décembre 2012

Ténèbres sur neige....

En état de rêverie mondaine, je déambulais

dans la douceur d’un jour blanc, imbu de moi-même
Je déployais ma roue, j’étais le roi des paons
En réalité, je me fourvoyais d’aplomb et sans issue
j’étais un bœuf au pays des sucres d’orge
et qui, trop tard, aperçoit l’abattoir
où on lui tranchera la gorge,
sans "Bonjour!", ni "Merci!"
 

Et puis vlan! La claque qui assomme!
Ma couronne tombe dans la slush
C’est le désarroi, tout se bouscule
On reçoit des déflagrations dans l’âme
Je paroxysme dans le mauvais sens
Le ciel est trop lourd et mes ailes sont mouillées
Au secours! La neige est devenue rouge…
 

L’innocence fait un cauchemar et bascule dans le Styx
Elle se débat, elle a si peur, elle est livide
Elle crie, elle hurle, elle pleure… elle est si petite
Elle meure et partout, ça fait « BANG »,
Comme celui qui a percé ses tympans... 
 
Tout explose. Tout se déchire.
Les heures se figent, le temps se dénoue..
Sans faillir, le tranchant de la Grande Faucheuse
passe et repasse, multipliant les conquêtes
pour un chapelet d’âme nouvelles…
 

Maintenant, le ciel pleure des camélias noirs
tandis que mes yeux invoquent des branches de lilas.
Un épais manteau de sang recouvre l’humanité
L’amour et la compassion se sont éveillé
dans un mauvais compte à rebours
Un grand coup de folie a frissonné sur nos vies...